Le taux de croissance de la France sur les trente dernières années, même décevant, masque une forte croissance de la sphère publique qui compense la maigre croissance de la sphère privée. L’évolution de la répartition du PIB hors comptes extérieurs en 1976 et 2003 présentée dans le tableau ci-dessous est frappante.[1]
La part de la consommation publique dans le PIB a presque doublé entre 1976 et 2003, tandis que les parts de l’investissement et de la consommation privée régressaient. Le taux de croissance annuel moyen (TCAM) de l’économie française sur la période de 2,2% n’a ainsi bénéficié qu’en partie à la consommation privée. Il a surtout permis à la sphère publique d’enfler considérablement : elle a crû au rythme de 4,5% par an (soit plus du double du taux de croissance de l’économie française) pendant 27 ans.
Les dépenses publiques sont quant à elles passées d’environ 37% du PIB à plus de 54% en 2004. Ainsi, la croissance française depuis 30 ans a favorisé le secteur public aux dépens du secteur privé.